Le désenfumage consiste à évacuer les fumées d’un incendie confinées à l’intérieur d’un bâtiment, dans le but de faciliter l’évacuation de ses occupants et l’accès des pompiers, tout en limitant la propagation de l’incendie. Il existe 4 méthodes désenfumage pour cela : le naturel/naturel, le naturel/mécanique, le mécanique/naturel et le mécanique/mécanique.
Le désenfumage naturel
Dans un dispositif de désenfumage naturel, il faut prendre en considération trois éléments :
– Les évacuations de fumées, à savoir le Dispositif d’Évacuation Naturelle de Fumée et de Chaleur (DENFC) comprenant les exutoires et les ouvrants.
– Les amenées d’air frais pouvant être effectuées par plusieurs procédés (ouvertures en façade, conduits raccordés à l’extérieur…)
– Les systèmes de commandes automatiques ou manuels des exutoires, alimentés, soit par une énergie de nature électrique ou pneumatique (extérieure ou interne à l’exutoire), soit par une énergie intrinsèque (ressorts oléopneumatiques ou mécaniques), soit encore par une combinaison des deux énergies précédentes.
Si le désenfumage naturel/naturel est le plus fréquemment rencontré en matière de sécurité incendie, la version naturelle/mécanique est privilégiée dans les bâtiments à plusieurs niveaux.
Le système mécanique de désenfumage
L’utilisation d’un désenfumage mécanique suppose une excellente maîtrise des débits d’évacuation des fumées et des amenées d’air. En effet, dans ce cas précis, les gaz chauds sont aspirés par des ventilateurs d’extraction, chargés de les amener à l’extérieur, via des conduits prévus à cet effet.
De fait, ce système ne convient pas aux cages d’escalier, dans la mesure où un petit dysfonctionnement empêcherait l’accès aux étages du bâtiment.
Par contre, il est tout indiqué pour les parkings, les locaux sans fenêtres ou de faibles hauteurs, car le désenfumage mécanique peut être réalisé très rapidement, sans avoir à bénéficier de conditions climatiques extérieures optimales (vent, température). Dans ces cas-là, lorsque les arrivées et les extractions naturelles ne sont pas possibles, la solution mécanique/mécanique est alors l’unique recours.
Le système adéquat dépend du type de bâtiment concerné par le désenfumage. Par ailleurs, les réponses sont orientées par les textes réglementaires suivants : le Code de la Construction et de l’Habitation (arrêté du 31 janvier 1986), l’Instruction Technique 246 relative au désenfumage des ERP, le Code du Travail (Article R 235-4-8) pour les bâtiments industriels, l’ICPE (Installations Classées pour l’Environnement), rubrique 1510 et l’APSAD R17 répondant aux exigences des assurances.