Les restaurants et débits de boissons sont considérés comme des bâtiments de type « N » et entrent dans la catégorie des ERP (Établissements Recevant du Public). Il s’agit naturellement de lieux particulièrement exposés aux risques d’incendie : c’est la raison pour laquelle, en matière de détection ou d’extinction, des règles bien précises encadrent les pratiques et résument les équipements minimaux obligatoires.
Détection et alarmes dans les restaurants et débits de boissons
Dans tous les ERP de type « N », un système d’alarme doit être mis en place. Les différents dispositifs existants sont classés par ordre de sécurité décroissante : 1, 2 a ou 2 b, 3 et 4. Il est important de savoir que seuls les systèmes 1, 2a et 2 b incluent une temporisation. Dès lors que cette fonctionnalité est requise, les établissements n’ont d’autre choix que d’installer l’une de ces alarmes, et ne peuvent pas choisir d’alarme plus simple (3 ou 4).
Concernant l’alarme, tous les établissements de 1re et 2e catégorie doivent comporter un système de type 3. Les autres ont la possibilité d’opter pour une alarme de type 4, qui s’active avec n’importe quel dispositif sonore, à condition qu’il soit autonome.
Plusieurs consignes spéciales peuvent également s’appliquer, et il convient de les communiquer au personnel : l’interdiction de faire sécher des textiles mouillés à proximité des appareils de cuisson ou l’obligation de débarrasser régulièrement tous les emballages vides (pour éviter tous les problèmes liés à l’encombrement).
Quels dispositifs d’extinction dans les établissements de type N ?
Tous les restaurants et débits de boissons doivent disposer de seaux-pompes d’incendie ou d’extincteurs portatifs à eau pulvérisée (au moins 6 litres, à raison d’un extincteur par zone de 200 mètres carrés).
Dans certains cas spécifiques, la mise à disposition d’un extincteur adapté aux risques particuliers peut être conseillée ou imposée. De plus, dans certains établissements, on peut demander une installation de RIA (robinet d’incendie armé).
Ce RIA peut constituer une obligation quand l’établissement est jugé comme particulièrement sensible : s’il se situe dans une zone difficile, si l’ensemble immobilier est complexe ou encore quand la distribution intérieure est compliquée.