Au début des années 2010, une nouvelle approche a été définie par le gouvernement en matière de défense extérieure contre l’incendie (DECI). Devant la complexité de certaines circulaires anciennes, il est désormais question d’adapter les moyens techniques aux contextes locaux, notamment dans les communes rurales dont les ressources peuvent être plus limitées.
Lutter contre les incendies, un devoir pour les maires
Selon l’article L. 2212-2 du code général des collectivités territoriales, le maire, dans le cadre de son rôle de police administrative, doit s’assurer qu’il existe bien, sur son secteur d’intervention, des moyens de lutte contre l’incendie. Ainsi, même s’il existe une centralisation départementale sur cette thématique, les communes conservent une part de responsabilité.
Dans le cadre de la sécurité incendie, le maire est tenu de vérifier que les points d’eau et bornes à incendie fonctionnent et restent accessibles en toutes circonstances. Ces équipements, considérés comme d’authentiques appareils de sécurité, sont systématiquement installés en respectant les normes en vigueur, tout en étant régulièrement contrôlés et entretenus.
Des règles précises à nuancer en fonction de la taille de la ville
La circulaire interministérielle du 10 décembre 1951 et celle du 9 août 1967 ne sont aujourd’hui plus d’actualité, dans le sens où elles ne donnent pas d’obligation réelle aux collectivités. Cependant, on conseille toujours aux municipalités de les connaître, afin d’obtenir des repères sur les meilleures pratiques à mobiliser.
Par exemple, on considère que le débit nominal d’un engin de lutte contre l’incendie est de 60 mètres cubes par heure et que l’on peut éteindre un incendie moyen en deux heures environ. Pour réussir l’extinction d’un sinistre dans de bonnes conditions, il faut au moins 120 mètres cubes d’eau — sachant qu’il est possible de s’approvisionner sur des points naturels ou artificiels, selon les disponibilités.
Pour finir, une bouche ou un poteau à incendie doit se trouver tous les 200 à 300 mètres. Cette répartition — tout comme les chiffres précédemment évoqués — méritent naturellement d’être nuancés. En effet, la prévention reste plus importante dans les zones à risques tandis que, sur les secteurs ruraux où les moyens manquent, une plus grande tolérance existe.